

On dit que sous la montagne, dans les profondeurs de la mine d’Anozel, sommeille un trésor fabuleux, abandonné par des mineurs d’autrefois.
Certains affirment que ce sont les Romains qui y extrayaient de l’argent et du cuivre. Mais d’autres racontent qu’au Moyen Âge, la mine était gardée par un esprit souterrain, un nain noir, jaloux et avare, qui protégeait les filons.
Selon la légende, les mineurs qui travaillaient là-bas entendaient parfois des coups mystérieux résonner dans la roche, comme si quelqu’un frappait derrière le mur. Si ces coups étaient réguliers, c’était un bon signe : le filon était riche. Mais s’ils devenaient désordonnés, c’était un avertissement : le mineur allait mourir, enseveli sous un éboulement.
On raconte aussi qu’un soir, un ouvrier trop cupide aurait voulu creuser plus profond malgré les coups de semonce. Le lendemain, la galerie s’effondra et son corps ne fut jamais retrouvé. Depuis, certains jurent avoir entendu, dans la nuit vosgienne, le bruit d’un marteau lointain, comme si le mineur disparu continuait à frapper la roche pour l’éternité.