La Tour de la Liberté est l’un des symboles de Saint-Dié-des-Vosges. Elle est née dans un contexte bien particulier :
1989, la France célèbre le bicentenaire de la Révolution française. À cette occasion, de nombreux projets culturels et architecturaux voient le jour dans tout le pays. À Saint-Dié, c’est l’idée d’une œuvre monumentale qui s’impose pour marquer l’événement.Le projet est confié à Jean Willerval, architecte et urbaniste français. Sa vision : une structure audacieuse et contemporaine, faite d’acier, de verre et de câbles, qui représente à la fois la modernité et l’esprit de liberté.
La tour est inaugurée en 1990, sur l’esplanade du parc Jean-Mansuy. Haute de 36 mètres, elle est conçue comme une passerelle verticale, ouverte, avec un ascenseur panoramique et une vue plongeante sur la ville et les montagnes vosgiennes.
Plus qu’un simple monument, elle devait être un lieu d’expression culturelle : un espace où se croisent art, architecture et mémoire historique. Le nom “Tour de la Liberté” rend évidemment hommage à l’idéal républicain de 1789, mais aussi à l’esprit d’ouverture et d’innovation.
Aujourd’hui, c’est un emblème de la ville. Les Déodatiens la connaissent bien : on l’aime pour sa silhouette futuriste qui contraste avec les Vosges environnantes. Elle accueille régulièrement des événements, des expos et des rendez-vous culturels, notamment lors du Festival International de Géographie (FIG).
Petite anecdote : à sa construction, la Tour a divisé les habitants. Certains la trouvaient trop moderne, “hors-sol” dans le paysage vosgien. Mais avec le temps, elle est devenue un repère identitaire de Saint-Dié, un peu comme la “tour Eiffel déodatienne”.