Ce lundi 8 septembre 2025, l’Assemblée nationale a tranché : le gouvernement de François Bayrou n’a pas obtenu la confiance des députés. Avec seulement 194 voix favorables contre 375 votes défavorables, le Premier ministre sortant et son équipe sont contraints de présenter leur démission, conformément à l’article 50 de la Constitution. Pour espérer rester à Matignon, il aurait fallu atteindre la majorité absolue de 289 sièges.
Une issue attendue
Le résultat n’a surpris personne. Dès l’annonce du vote de confiance, les oppositions – LFI, RN, PS, PCF et écologistes– avaient clairement indiqué qu’elles voteraient contre. Les neuf mois passés par l’édile de Pau à Matignon resteront marqués par l’affaire Bétharram, un conclave manqué sur les retraites et un bilan législatif jugé maigre.La suite pour Emmanuel Macron
C’est désormais au président Emmanuel Macron de désigner un nouveau Premier ministre, le troisième depuis la dissolution de juin 2024 qui a laissé l’Assemblée sans majorité claire. Plusieurs noms circulent : Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin, Catherine Vautrin, Éric Lombard, Xavier Bertrand ou encore Jean-Yves Le Drian.Le Parti socialiste tente aussi de s’imposer dans les discussions, son premier secrétaire Olivier Faure se disant prêt à prendre la tête du gouvernement. Mais, malgré l’appel du chef de l’État à « travailler avec les socialistes », beaucoup doutent d’une telle nomination, le PS refusant tout « gouvernement commun » avec les macronistes.
Dissolution et tensions politiques
Quant à l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, Emmanuel Macron assure vouloir l’éviter. Si elle devait toutefois être décidée, de nouvelles élections législatives devraient être organisées sous 20 à 40 jours. Une perspective qui séduit le Rassemblement national, persuadé de pouvoir les remporter.De leur côté, les députés de La France Insoumise réclament la démission – voire la destitution – du chef de l’État et prévoient le dépôt d’une motion en ce sens.